Minimalisme, Kezako ?
Vous voyez les moines bouddhistes ?
Ils n’achètent rien, n’accumulent rien, ne réclament rien non plus. Contrairement à l’idée qui est largement répandue, les moines ne deamandent pas l’aumône. Ils font simplement le tour de leur village en silence et acceptent les offrandes que leur apportent les villageois.
Les moines bouddhistes ne peuvent posséder que les quelques objets jugés indispensables : un filtre à eau, un rasoir, une aiguille et un bol. (Bon pour la culture générale, hein ?!)
Le but ultime : Atteindre le nirvana.
Eh bien vivre petit, c’est ça. Enfin, dans l’idée.
Sans aller jusqu’à intégrer des monastères, de plus en plus d’hommes et de femmes se tournent vers un mode de vie plus simple. Plus sain, aussi.
Pour comprendre à quel point nous encombrons nos intérieurs de choses… inutiles voyons un peu.
Combien de personnes vivent dans votre maison ? Et combien de bols possédez vous ? Combien de verres ? Deux fois plus que le nombre d’habitants ? Dix fois plus ?
Nombre d’entre nous réalisent en se posant les bonnes questions que bien trop des objets que nous entassons en réalité, ne servent à… rien.
Il n’y a qu’à voir le succès de Marie Kondo ! Sur netflix et dans ses ouvrages, cette trentenaire japonaise nous apprend à éliminer le désordre. Elle nous enseigne “l’art” de ranger, trier en conscience et encourage à ne conserver autour de nous que les choses qui “spark joy”. En français, ce sont les objets qui produisent en nous une étincelle de bonheur.
Trop habitués à nos étagères surchargées nous nous en rendons difficilement compte mais évoluer dans un environnement clair et dénudé réduit le stress.
Exit alors, les bibelots insignifiants, vêtements, chaussures que l’on ne regarde plus, que l’on ne porte plus mais qu’on garde quand même par habitude.
Vous voyez le genre ?
Malheureusement, influencés par la société de consommation, nous nous trompons souvent de cible et de chemin dans notre quête du bonheur. La course aux possessions nous fait tomber dans une spirale. Travailler plus, gagner plus, dépenser plus. Plus de factures et plus de dettes. Et toujours moins de temps pour profiter.
Ce n’est pas tant le fait d’acheter qui pose problème. C’est le fait d’acheter sans discernement, de façon presque frénétique. (Oui, les accros au shopping, c’est à vous qu’on parle.)
C’est le fait également, de se sentir angoissé en pensant à nos prochains achats. Comment vais-je faire pour me payer cette voiture, ce sac de luxe, ce nouveau smart phone. C’est aussi le fait d’être frustré des choses que l’on n’a pas encore ou que l’on n’a plus.
Le minimaliste ne cherche pas le bonheur à travers les choses mais à travers lui-même.
Et c’est beau ! Rien que d’y penser, on est déjà plus détendu.
En plus de notre argent, il y a une autre ressource que nous gaspillons à tout-va : le temps.
Dans un monde trop pressé, trop stressé, on court d’une activité à l’autre. On en fait même plusieurs à la fois avec l’impression de ne pourtant rien accomplir.
C’est un bon indicateur que nous faisons fausse route, non ?
Alors peut-être, là encore, faut il en faire moins mais le faire mieux. Le minimalisme nous encourage à ne plus remplir nos vies dans l’unique but d’être constamment occupé mais de véritablement nous tourner vers des activités qui nous élèvent et nous nourissent car vouloir toujours plus dans tout les domaines, ne fait pas forcément sens.
Observons ce fait simple. Au cours des 50 dernières années, la taille moyenne des familles s’est considérablement réduite. Un enfant ou deux. A partir de trois, c’est famile nombreuse, il nous faut un monospace.
Alors si la taille des familles diminue, pourquoi est-ce que la taille des maisons augmente-t-elle autant ? Et pourquoi avons-nous autant de verres ???
La quête du nirvana, quand elle passe par le choix d’une vie plus simple peut prendre plusieurs formes.
Il y a ceux qui, adeptes de Marie kondo entreprennent une large opération de désencombrement de leur maison et y gagnent autant de clarté que de sérénité.
Et puis, il y a ceux optent pour un changement plus marqué et osent le grand saut.
Vivre petit dans un habitat… tout petit.
Parce que quand on y pense, puisque l’on décide de diminuer la quantité de nos posessessions, pourquoi ne pas diminuer par la même occasion la taille de nos habitations ?
La tiny house est le type d’habitat qui vient offrir aux adeptes du minimal un logement en adéquation avec leurs valeurs. Ces petites maisons d’une superficie de 8m² à 20m² en moyenne (Aux Etats Unis de la démesure, leur pays d’origine, on en trouve qui font jusqu’à 50m². Tiny mais pas trop). Pour les quelques 600 familles de France qui ont choisi de vivre en tiny house, c’est juste ce qu’il faut pour être entouré de l’essentiel sans s’endetter sur 25 ans, sans coût exorbitant et même, sans permis de construire.
Et puisque qu’il n’y a pas de Nirvana sans liberté, les tiny houses offrent un avantage de taille. Elles sont posées sur des remorques. Sans rien sacrifier au confort, ces mini maisons sur roues permettent à chaque propriétaire d’installer sa tiny house où il le souhaite et de choisir la mobilité d’une vie nomade ou la sérénité d’une vie sédentaire. (Ou même d’alterner les deux).
Ecoresponsables, elles vous permettent d’adopter un mode de vie plus économique. Pour le plus grand bonheur de leurs habitants, en tiny, les factures aussi deviennent minimalistes.
Evoluer dans un habitat de taille réduite à la façon d’une cabane et vivre en accord avec la pensée minimaliste incite à être plus conscient de nos achats et donc à consommer moins.
Consommer moins rime souvent avec créer plus. Les amoureux du DIY s’y retrouveront !
En se réappropriant leur temps, les “Tinyistes” s’offrent le luxe de pouvoir s’adonner à leurs passions et jouir de l’instant présent.