Vivre en Tiny house... Tiny Quoi ?!
Les tiny houses sont ces jolies petites, toutes petites maisons sur roues. Elles ont fait leur apparition en France au début des années 2010 après avoir gagné en popularité aux Etats-Unis, leur pays d’orgine entre 2005 et 2010.
Dans un monde guidé (on a voulu dire “gangréné” mais ça faisait un peu dramatique) par la surconsommation, le mouvement des micro maisons nous pousse à reconsidérer nos possessions et l’importance que nous leur accordons.
Parce qu’il faut le savoir, quand on vit dans une superficie comprise entre 8 et 20m², CHAQUE centimètre compte, chaque espace a une fonction désignée et chaque chose doit avoir sa place.
Acheter une tiny house, c’est d’abord devenir propriétaire à faible coût mais c’est aussi et surtout accepter de remettre en question son mode de vie.
Adieu escarpins inutilisés et place au sens des priorités.
Quelle est donc la priorité ?
Se sentir heureux. Ou mieux. Etre heureux.
Le courant minimaliste nous invite à regarder en face nos habitudes de consommation, notre obsession pour la possession et à nous demander si toutes ces choses nous rendent heureux.
Où en est la tendance en France ?
Les tiny houses qui, à l’origine, venaient combler un besoin de logement en temps de crise financière deviennent chez nous symbole d’une philosophie de vie simple et simplifiée.
Pourquoi les français choisissent-ils une vie en tiny ? Eh bien les raisons sont diverses et depuis le (premier) déconfinement, la demande explose.
Quand on y pense, ce n’est pas surprenant. La crise du Covid (Après sondage de l’équipe, on a choisi notre camp, et on refuse de dire “la” Covid) et le (premier) confinement, surtout, ont été l’occasion de faire le point sur nos vies, nos habitudes, nos besoins. Pendant une période aussi incertaine, aussi anxiogène, qu’est-ce qui nous a manqué le plus ? Qu’est-ce qui nous a exaspérés ? Qu’est-ce qui a permis d’alléger le quotidien ? L’espace dans lequel nous vivons nous convient-il réellement ?
Le second confinement (Ou était-ce le troisième? Qui compte encore, de toutes façons ?) nous a plongés dans une routine terrible. Et terriblement frustrante. Métro-boulot-dodo et sa merveilleuse variante embouteillages-boulot-dodo.
Comme aux Etats-Unis (Katrina, crise des subprimes, etc), il y a bien sûr les raisons d’ordre économique. Certains ont vu leurs revenus diminuer à cause de l’épidémie ou ont perdu leur emploi, d’autres veulent se libérer du poids d’un crédit immobilier qui n’en finit pas pour profiter autrement de leur retraite ou de leur jeunesse. (A 40 ans, on est encore jeune. Merci bien.)
Combien coûte une Tiny House ? Pour qui, ce mode de vie ?
Tous constructeurs confondus, il faut compter entre 15 000€ et 100 000€.
Chez nous, l’auto-construction, favorisée par un procédé assez innovant (oui, merci !) qui consiste à pré-percer et numéroter chaque élément de sorte que vous puissiez monter la structure comme un gros LEGO, sans rien d’autre qu’une visseuse électrique et le plan de montage, vous permet d’envisager sereinement cet investissement : que vous vouliez du sur mesure, ou un modèle existant, le prix et le temps de fabrication sont drastiquement réduits. On en reparle :).
Coté profil, il y a ceux qui choisissent de vivre en Tiny avec en tête, l’objectif de diminuer autant que possible leur empreinte carbone. Se montrer éco responsable et avoir un impact positif (ou en tout cas, le moins nuisible que possible) sur l’environnement.
Il y a aussi ceux qui n’ont pas envie de passer leur temps libre à s’occuper d’une maison avec jardin en banlieue, et qui préfèrent s’épargner des corvées de ménage à rallonge.
Il y a ceux qui veulent pouvoir changer d’adresse sans changer de maison.
Il n’y a pas, quand on y pense, de profil type d’habitant en Tiny. Tout le monde peut y venir.
Combien sommes-nous, en France à avoir franchi le cap d’un retour aux essentiels?
Eh bien, c’est difficile à dire avec précision. Pourquoi ?
Parce que quand on décide de vivre en tiny, il y a deux options.
Passer par un fabricant de tiny house ou fabriquer son habitat soi même en auto construction. Du coup, forcément, pour tous ceux qui se lancent en mode DIY, pas facile de recenser.
Disons, grosso modo entre 500 et 1000 ?
Toujours est-il, les carnets de commande des fabricants sont pleins et le mouvement bat son plein.
Les communautés de tiny houses en France
Petit tour du monde
D’autres villes, chacune avec ses spécificités existent aux States. Il y a Airstream Park, le village branché de Las Vegas ou encore Tiny House Block nettement plus proches de la nature et tout en sobriété en Californie.
Mention spéciale pour ces villages exclusivement réservés aux retraités qui apparaissent aux quatre coins du pays.
Les voisins Canadiens ne sont pas en reste. “Home for heroes” (ça claque !) par exemple, accueille d’anciens combattants qui de retour à la vie civile, se sont retrouvés sans abris.
Un chouïa plus loin, en Nouvelle Zélande, Muriwai, premier village de tiny house du pays accueille une vingtaine de propriétaires.
Plus près de chez nous, en Allemagne, un village de mini maisons existe à Freiburg.
Les mini maisons séduisent également nos voisins Espagnols, et les “Casas en una maleta” les “maisons dans une valise” connaissent un succès grandissant.
Liens utiles & sources
- https://www.capital.fr/immobilier/logement-la-nouvelle-tendance-des-tiny-houses-en-france-1389451
- https://www.capital.fr/conso/tiny-houses-un-premier-village-voit-le-jour-a-saint-brieuc-1350157
- https://www.neozone.org/innovation/voici-les-premiers-villages-francais-de-tiny-houses/
- https://www.build-green.fr/8-exemples-de-communautes-de-tiny-house-a-travers-le-monde/ franceinfo